L'État, dans son rôle de garant du bien commun, se doit de collecter des impôts pour financer les services publics essentiels : éducation, santé, infrastructures, sécurité, etc. Cependant, lorsque cette collecte devient excessive et confiscatoire, au point de piller les ressources produites par la classe moyenne, on parle d'État ponctionnaire. Ce type d'État, au lieu de jouer son rôle de redistribution et de soutien à l'économie, devient un frein au développement économique et social. Il étouffe l'initiative privée, décourage l'investissement et mine la confiance des citoyens envers les institutions. L'État ponctionnaire se caractérise par une fiscalité excessive, complexe et souvent injuste. Il multiplie les taxes, impôts et redevances de toutes sortes, frappant indistinctement les revenus, l'épargne, la consommation...
Cette pression fiscale étouffante pèse particulièrement sur la classe moyenne, qui voit ses revenus stagner, voire diminuer, malgré ses efforts. Les fonds ainsi prélevés sont bien souvent gaspillés dans des dépenses publiques inefficaces, des projets pharaoniques inutiles ou encore des subventions opaques versées à des intérêts particuliers. La corruption et le clientélisme sont également des fléaux qui gangrènent l'État ponctionnaire, détournant les ressources publiques au profit d'une minorité de privilégiés. Les conséquences d'un État ponctionnaire sont désastreuses pour l'ensemble de la société.
Sur le plan économique, il freine la croissance, décourage l'investissement, favorise l'évasion fiscale et la fuite des capitaux. Les entreprises, étouffées par les charges fiscales, peinent à créer des emplois et à développer leur activité.
Sur le plan social, l'État ponctionnaire creuse les inégalités, fragilise la classe moyenne et alimente le ressentiment envers les institutions. Les citoyens, se sentant spoliés de leurs revenus, perdent confiance en l'État et se désengagent de la vie politique.
Il est essentiel de lutter contre l'État ponctionnaire pour rétablir une économie saine et une société juste. Cela passe par une réforme fiscale profonde, visant à simplifier le système, à réduire la pression fiscale et à assurer une meilleure équité. Il est également crucial de renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques, de lutter contre la corruption et de promouvoir une utilisation efficace des deniers publics.
Enfin, il est indispensable de redonner confiance aux citoyens en rétablissant un État au service du bien commun, un État qui protège les plus faibles et qui encourage l'initiative privée, un État qui ne soit plus perçu comme un prédateur, mais comme un partenaire au service du développement économique et social de tous.
Après nous avoir tant pris de notre vivant, voulons-nous vraiment lui donner encore plus à notre départ ? C'est une posture de clôture assez nombriliste, mais elle a le mérite d'être pleine de franchise.